Philippe Djian est un romancier, nouvelliste, parolier et scénariste français né le 3 juin 1949 à Paris. Il est notamment l'auteur de 37°2 le matin, publié en 1985. Philippe Djian, aîné de trois garçons, passe une enfance paisible dans une famille de la petite bourgeoisie du 10e arrondissement parisien. Un camarade rencontré au collège, Jérôme Equer, lui fait découvrir la littérature, puis le pousse à l'écriture, d'abord sous forme de carnets, lors de leurs divers voyages. Le premier les mène aux États-Unis, à 18 ans, sur les traces du héros de L'Attrape-cœurs de J.D. Salinger. Ils partent ensuite pour la Colombie, réaliser un reportage pour Paris Match. Ses premières lectures lui inculquent une certaine idée de l'importance du style: Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline, Tandis que j'agonise de William Faulkner, L'Attrape-cœurs de J.D. Salinger. Sa préférence va à la littérature américaine. «Écrire, c'est mettre de l'harmonie, c'est donner de la cadence au temps, du mouvement à l'espace, du swing à l'ennui. Voilà ce que j'ai appris de Kerouac, une leçon primordiale, essentielle, vitale qui lui a pourtant valu d'être banni de l'intelligentsia.» Son ouvrage Ardoise, publié en 2002, est consacré aux «dix premiers [écrivains] qui ont bouleversé ma vie et m'ont amené à la littérature.»: J. D. Salinger, Louis-Ferdinand Céline, Blaise Cendrars, Jack Kerouac, Herman Melville, Henry Miller, William Faulkner, Ernest Hemingway, Raymond Carver et Richard Brautigan. Il découvre ce dernier à la fin des années 1970, «J'ai commencé par Un privé à Babylone et j'ai reçu un choc. […] C'était une découverte incroyable, je ne pensais pas que l'on pouvait à la fois s'amuser et être sérieux, c'était une poésie qui me touchait beaucoup, une poésie du quotidien.» C'est aussi l'auteur qu'il choisit pour l'épigraphe de son roman 37°2 le matin, en 1985. Denis Johnson ou Martin Amis sont aussi des auteurs qu'il apprécie, «mais comme je les trouve meilleurs que moi, je préfère les laisser de côté quand je travaille», déclare-il en 2003 au magazine Lire. Plus récemment, en 2010, il indique au journal L'Express: «Aujourd'hui, j'aime beaucoup Jay McInerney […] ou Bret Easton Ellis. American Psycho, c'est quand même très fort. Mais je considère que le plus grand est Philip Roth, celui de Pastorale américaine.» En littérature française, il cite dans ce même entretien les auteurs Patrick Modiano, Jean Echenoz ou Christian Gailly comme auteurs «meilleurs» que lui. Concernant ses propres ouvrages, «ils ne sont jamais les livres que j’avais envie d’écrire au départ. J’essaye d’écrire le livre que j’ai envie de lire. Mais on change, une fois qu’il est fini. Alors, il ne me contente plus: je suis obligé d’en faire un autre.» Ses livres partent d'une première phrase: «La seule part d'inspiration — et encore — , c'est la première phrase. Cette fameuse première phrase d'où tout découle.» Il n'a jamais écrit à la main, toujours sur une machine à écrire, puis sur ordinateur. Il rencontre sa future femme à 25 ans, au milieu des années 1970, surnommée Année, qui a alors 16 ans. Elle devient artiste peintre, et ils ont ensemble plusieurs enfants. ... Source: Article "Philippe Djian" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.